Tissu économique

(4ème groupe des facteurs de localisation)

Lors du processus d’étude d ’implantation de l’entreprise, un volet important de l’analyse portera sur l’examen du tissu économique au sein duquel le dirigeant souhaite s’intégrer. Selon l’activité de l’entreprise, ce facteur aura plus ou moins d’impact. Quoi qu’il en soit, il s’agit de paramètres à ne pas négliger et qui devront faire l’objet de repérages et d’analyses précises, parmi lesquels :

  • la mesure d’ un environnement d’entreprises de proximité intégrant la présence de structures diversifiées dans des branches non pas indispensables à l’activité de l’entreprise, mais potentiellement utiles pour le projet d’implantation, principalement grâce aux gains de productivité possibles. Ces spécialisations pourront alors être appelées en liens de sous ou co-traitance, en amont ou en aval de l’activité exercée par l’entreprise. Au-delà de liaisons d’affaires facilitées grâce à cette proximité, il est aussi primordial de souligner l’amélioration des bilans carbone permis par ces modèles organisationnels.
  • dans la logique du point précédent, la présence de structures locales purement spécialisées, peut aussi s’avérer constituer un facteur déterminant. Dans ce cas précis, il s’agira de territoires sectoriellement positionnés, ayant fait de cette particularité un argument d’attrait pour l’implantation d’entreprises sur des domaines spécialisés. Parmi les exemples les plus représentatifs, on peut citer la région Toulousaine pour l’aéronautique, la sphère Rennaise pour les télécommunications, le territoire Grenoblois pour les nanotechnologies ou le Grand Lyon pour l’oncologie ou les vaccins. Le plateau de Saclay en Ile de France constitue aussi une représentation parmi les plus fortes dans le domaine du génome. Les hautes technologies ne sont pas seulement bénéficiaires de ces logiques. Des domaines qualifiés d’activités manufacturières sont aussi à prendre en considération tels que certains process textiles dans le Roannais, connu pour ses savoir-faire dans la maille, ou la mécanique avec la vallée de l’Arve pour le décolletage et ses activités connexes.
  • pour le dirigeant, il est aussi nécessaire de souligner qu’avant l’analyse des opportunités à développer – sur un territoire d’accueil potentiel – en matière de création de « liens-business » type client/fournisseur, il reste indispensable de mesurer les combinaisons déjà existantes pour l’entreprise. En effet, la réorganisation de chaînes de flux peut aussi conduire à des déstabilisations qu’il convient d’anticiper. A titre d’illustration du propos, cette remarque prend actuellement sa pleine valeur sur la filière logistique. On assiste ainsi à un effondrement des projets dans ce domaine, pour redéfinir des schémas de connexion visant à accroitre les combinaisons relationnelles directes fabricant/utilisateur, en effaçant l’intermédiaire en charge du stockage. Cette tendance est directement à l’inverse de celle engagée il y a une dizaine d’années.