Les défaillances d’entreprises

Alors que les collectivités locales s’évertuent et s’épuisent pour maintenir à flot leur tissu économique, la France vient de franchir un nouveau palier en atteignant quasiment son record de 2009 de défaillances d’entreprises. On en a presque oublié la notion d’implantation d’entreprise pour tenter de s’engager délibérément dans le sauvetage des entreprises existantes. Le bilan n’est pas brillant et le jeu de massacre se poursuit. La destruction de valeur est impressionnante. Retenons que notre pays perd chaque année depuis plus six ans plus de 60000 entreprises. 372000 entreprises ont été en faillite depuis 2009.

Plus grave encore du côté des entreprises industrielles. Pour simplifier, gardons à l’esprit que 5000 usines disparaissent en France chaque année. La plupart passe directement en liquidation. La croissance très faible ne stabilise nullement la tendance et 2015 s’annonce de même niveau. Les PME représentent 21% des défaillances. Ce sont souvent celles qui font vivre la province, les zones rurales et nos territoires les plus fragiles. Quant aux grandes entreprises elles sont aussi touchées. Leur seule disparition représente un volume d’affaires cumulé de 8.9 milliards (source le figaro 21 nov 2014). Autant de recettes qui s’envolent, de licenciements prononcés, de dynamique sociale anéantie.

D’une posture dynamique liée à l’implantation d’entreprises, nous sommes passés à une stratégie défensive sévère. L’urgence est dans la stabilisation de la tendance pour espérer installer de nouvelles unités.