Sauver le peu qu'il reste de l'industrie française

PRÉAMBULE

Le rouge est mis sur les indicateurs économiques. Les dépenses publiques continuent d’exploser, le déficit public et les dépenses de protection sociale s’envolent, les exportations s’effondrent, le tissu industriel français explose et le chômage dépassera toutes catégories confondues les 5 millions de demandeurs d’emploi.

Nous ne sommes plus dans un choix de politique économique de droite ou de gauche. Nous n’avons plus le choix de l’idéologie politique. Nous avons franchi le seuil de l’insupportable.

Comment en sommes nous arrivés là ? Nous avons oublié que l’essentiel de la réussite d’un pays passe par l’entreprise. Celle que l’on a coutume d’appeler la PME ou la TPE. La vraie, la patrimoniale, la fondamentale. Celle qui constitue l’essentiel de notre équilibre économique, celle qui contribue à l’articulation sociétale du pays, à la dynamique de nos villes moyennes, à l’oxygène de nos territoires.

En taxant et surtaxant l’entreprise, en lui imposant des règles monstrueusement tatillonnes, complexes et coûteuses, en l’installant dans des environnements instables mais surtout en laissant opérer le libre échange sauvage, on a permis le détricotage de notre économie.

Un seul indicateur éloquent pour le prouver :

  • en 1993 il y avait en France  643472  Ets industriels en France (source INSEE 1994).
  • en 2011 il en subsistait 216554 soit  -66%!

et en volume de personnes employées dans l’industrie manufacturière nous sommes passés de 4835000 à 3263000 soit -32%.

Il est urgent de remettre  fondamentalement en cause l’ouverture quasi-totale des frontières européennes aux biens et services venus des pays low-cost. Non pas au prétexte d’un protectionnisme idéologique, sur la base de nos propres choix de société. Nous avons au fil des années choisi de protéger nos malades, nos anciens, nos personnes fragilisées. Nous avons opté pour des postures de confort, de loisirs et d’optimisation de situations contraignantes au travail. Ces choix fondamentaux de société ne trouvent plus leur équilibre économique. Nous arrivons même à créer le contraire de ce vers quoi nous souhaitions tendre. Particulièrement en accroissant les assiettes d’imposition et en matraquant les classes moyennes besogneuses qui basculent lentement vers le découragement. L’esprit d’entreprise ne s’est pas éteint mais les initiatives sont figées car les dirigeants refusent désormais un modèle où ils sont devenus la cible permanente par surimpositions démesurées et permanentes ou stigmatisation de l’argent.

Les entreprises européennes sont confrontées à une concurrence fondamentalement déloyale, renforcée au fil des ans par un libre échange débridé en provenance de pays dont les modèles sociaux sont inexistants ou réduits à la portion congrue.

Cette publication au travers de quatre volets distincts que sont le coup du travail, le dumping des monnaies, le non respect de l’environnement et les politiques protectionnistes de ceux mêmes qui nous asphyxient, démontre qu’il est urgent de créer des contre-feux. Il n’est plus tabou d’envisager à l’échelle européenne un protectionnisme mesuré, juste, équilibré et surtout en phase avec les modèles sociaux que nous souhaitons pérenniser.

Ceci en gardant à l’esprit un simple objectif se résumant pour nos entreprises à la volonté de les protéger en imposant à l’échelle de l’Europe et de ses économies respectives le respect du principe d’équité.

 

PARTIE I : EMPECHER LE DUMPING MONETAIRE

PARTIE II : CONSTRUIRE ET IMPOSER LE RESPECT DE LA « NORME SOCIALE EUROPÉENNE » POUR PROTÉGER NOS ENTREPRISES

PARTIE III : IMPOSER UNE RÈGLE ENVIRONNEMENTALE ÉQUITABLE POUR LES IMPORTATIONS EUROPÉENNES

Partie IV : RETORSION ET RETABLISSEMENT DE BARRIERES A L’ENTREE DE L’EUROPE POUR LES PAYS PRATIQUANT LEURS PROPRES REGLES  PROTECTIONNISTES