3.- Les directions de la croissance :
3.1 La croissance horizontale :
Il s’agit de la traduction d’une expansion d’entreprise ou de groupe par extension des activités existantes et principales.
Ceci selon une première logique, par regroupement d’entreprises spécialisées dans des produits similaires, ou dans une seconde approche visant à considérer non pas le produit mais la fonction du produit. Ainsi, ces derniers seront différenciés mais leur usage est dédié au même but ou la même fonction utilisatrice. Dans le premier cas on parle de direction horizontale homogène de croissance, dans le second de direction horizontale fonctionnelle de croissance.
Cette évolution horizontale permet à ceux qui la choisissent de bénéficier de trois avantages déterminants :
- Un contrôle élargi du marché pouvant aller jusqu’au quasi monopole
- Une optimisation maximale des fonctions productives par combinaison des synergies
- L’obtention d’économies d’échelles souvent significatives par le jeu de l’augmentation des volumes produits et par voie de conséquence la diminution des coûts.
La traduction spécifique en matière d’implantation d’entreprise est quasiment impossible à déterminer sans analyse au cas par cas. La nécessité d’un nouvel immobilier industriel ou tertiaire sera fonction du dimensionnement de la stratégie visée mais surtout des actifs immobiliers de la cible d’entreprise acquise.
3.2 La croissance verticale :
La structure concernée engage un processus de croissance dans une logique de complémentarité par rapport à son domaine de compétence et de spécialisation. Ainsi, l’entreprise évolue donc sur sa filière et choisit de conforter sa position grâce à des activités en amont ou en aval de son positionnement.
Une intégration verticale amont concerne principalement les fournisseurs de l’entreprise, quelles que soient leurs compétences. Il peut s’agir de matière première, d’un composant, d’emballages, etc. L’intégration verticale en aval cible principalement les clients, mais peut aussi s’envisager avec un prestataire logistique ou un réseau de distribution.
Cette logique horizontale permet alors aux entreprises qui la choisissent comme stratégie de croissance de bénéficier de trois avantages clés :
- Elle maîtrise mieux ses besoins en n’étant pas ou moins dépendante de ses fournisseurs
- Sa chaine de production et distribution est plus flexible dès lors qu’elle en maitrise le fonctionnement
- Elle doit logiquement faire baisser ses coûts car n’étant plus soumise à la notion de marge de ses composants et approvisionnements intermédiaires.
Même commentaire que pour la direction de croissance précédente, à savoir qu’en matière d’implantation d’entreprise et de nécessité d’un nouvel immobilier industriel ou tertiaire, tout sera fonction du marché et des capacités immobilières de la cible acquise.
3.3 La croissance conglomérale :
Elle concernera une entreprise qui croit sur un domaine différencié de son secteur de spécialisation. C’est l’opportunité d’un profit plus important ou d’une acquisition à vil prix qui constitue l’élément déclencheur de son acte d’acquisition.
Quant aux avantages qui en émanent ils sont de deux ordres :
- Un calage stratégique sur un secteur autre que le domaine originel de l’entreprise, avec des expositions aux risques différents d’un marché à l’autre. La notion de répartition du risque économique peut être perçue comme plus diluée.
- Et parfois une voie de sortie par diversification considérant que le marché initial est saturé, en déclin et peu porteur.
On note cependant la faiblesse voire l’absence de synergie d’une activité à l’autre, avec la nécessité d’encadrer fortement les structures acquises et d’augmenter les coûts ainsi liés à ces démarches.
Sur la base d’une simple présentation de type théorique, il n’est pas possible de se prononcer en matière d’implantation d’entreprise, d’engagement dans des projets industriels nouveaux ou toute autre expansion immobilière ou foncière.